Publié le : Dernière Mise à jour : 31.10.2018Par : MICHEL BRIOUL, AURÉLIE GRILLOT, MARIE CHRISTINE BORELLA, VIRGINIE GIRAUD et CAROLINE VENGUD
Avec certains patients, la contention devient nécessaire. Elle doit alors s’exercer physiquement, toujours avec calme et sérénité, utilisant au besoin des médiateurs, comme des draps ou des couvertures, voire le corps propre du soignant. Il est aussi souvent nécessaire d’avoir recours à la maintenance de certains patients, pour des durées contrôlées, en des lieux dont la destination est spécifique. Les espaces dévolus à cette fonction sont pudiquement appelés « espace d’apaisement » car on ose plus les dénommer « chambres d’isolement ». L’Anesm admet pourtant dans ses recommandations pour gérer la violence des adolescents la possibilité d’y avoir recours pour des durées, bien sûr limitées : « De façon exceptionnelle, il est nécessaire d’isoler temporairement celui qui commet un acte grave dans un lieu d’apaisement particulier. » (1)Il ne s’agit pas de lieux d’exclusion puisqu’ils sont au-dedans de l’institution et qu’ils sont conçus dans le contexte d’une continuité de l’accompagnement. Il importe également de ne pas considérer ces moments d’isolement comme des sanctions, d’autant qu’ils sont la plupart du temps imposés dans la chambre, laquelle doit rester signifiante de repos, d’intimité…
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