Publié le : Dernière Mise à jour : 31.10.2018Par : MICHEL BRIOUL, AURÉLIE GRILLOT, MARIE CHRISTINE BORELLA, VIRGINIE GIRAUD et CAROLINE VENGUD
Dans le premier cas, il s’agit d’une forme pour laquelle la référence à la psychose infantile reste essentielle dans ses aspects les plus archaïques. La recherche d’isolement (aloneness), d’immuabilité de l’environnement assortie d’une ritualisation des comportements (sameness) est essentielle chez ces personnes. Les troubles, voire l’absence du langage et une déficience moyenne à sévère font également partie du syndrome. La relation à l’autre est le plus souvent très rudimentaire. Le corps est ressenti comme déstructuré, démantelé (selon l’expression de Donald Meltzer) et les sensations qu’il éprouve sont éparses et fugitives : le corps ne peut accueillir aucune perception harmonieuse et génère surtout de l’angoisse. Cette angoisse de morcellement est à l’origine de la plupart des conduites violentes de ces personnes. Il s’agit surtout de bris d’objets, d’agis clastiques à l’encontre de l’environnement ; parfois toute personne passant à proximité reçoit elle aussi le débordement de coups épars, non adressés mais significatifs d’un désarroi majeur quant à la propre intégrité corporelle du sujet, projetée en quelque sorte sur l’extérieur, sans aucun contrôle volontaire. L’enserrement…
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