Publié le : Dernière Mise à jour : 11.09.2017Par : Caroline HelfterLecture : 12 min.
Face à des familles où se manifestent de graves troubles de la parentalité, les acteurs de la protection de l'enfance sont mis à rude épreuve. Tant du fait des lourdes responsabilités qui leur échoient que des processus complexes d'identification aux parents et à l'enfant, qui suscitent en eux d'éprouvantes émotions. C'est inévitable, mais pas insurmontable. A condition de pouvoir interroger les raisons de cette souffrance qui obère leur capacité d'agir.
L'enfant est une personne, c'est désormais bien connu. Le professionnel, aussi. Comme toute personne, il ne peut « se coltiner quotidiennement la misère sociale et psychique sans éviter l'usure », souligne le psychologue clinicien Christian Danabé, responsable de l'équipe du département sociojuridique de la défenseure des enfants (1). Penser le contraire serait faire preuve d'une « hallucination positive », renchérit son confrère Jean-Paul Vidit, qui anime un groupe d'intervenants en toxicomanie. « Vivre des situations difficiles n'est pas facile... », résume-t-il. Et ce, que l'on soit en première ligne ou dans une position de relatif retrait par rapport à la brutalité de la réalité (voir encadré,…
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