Publié le : Dernière Mise à jour : 25.08.2017Lecture : 8 min.
Attention à ne pas faire des jeunes nos ennemis intérieurs, prévient la sociologue Maryse Esterle-Hedibel (1). Et elle appelle les travailleurs sociaux à rester vigilants sur la montée des thèses sécuritaires.
Actualités sociales hebdomadaires : La jeunesse est-elle devenue la nouvelle classe dangereuse ? Maryse Esterle-Hedibel : Dans les représentations collectives, les jeunes sont effectivement perçus comme une sorte d'ennemi intérieur. Néanmoins, ça ne touche pas toute la jeunesse. Il n'y a qu'à voir la façon dont on a présenté le récent mouvement lycéen : d'un côté les bons élèves qui veulent s'intégrer, de l'autre les « casseurs » semeurs de troubles. En fait, c'est la vieille représentation de l'ange et du démon. Or, sans doute la réalité se trouve-t-elle entre les deux. Ainsi, on se rend compte que certains jeunes arrêtés lors des manifestations étaient venus pour défiler et que, l'occasion se présentant, ils se sont laissés tenter par des marchandises à terre. Mais plus que les vols, il semble que ce sont surtout les incivilités qui génèrent un climat d'insécurité. - Je crois que chaque époque…
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