Il manque 13 milliards d’ici 2030. C’est le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui a fait le calcul dans un avis rendu le 26 mars. «13 milliards d’euros, rien que pour le maintien à domicile et les Ehpad d’ici 2030», précise sa rapporteuse Martine Vignau (Unsa) aux ASH. Le vieillissement de la population française exige une inflexion majeure des politiques en faveur de l’autonomie et de l’accompagnement. Et surtout, de nouvelles sources de financement.
La faute à la démographie. les 75-84 ans étaient 4,1 millions en 2020, ils seront 6,1 millions en 2030. Et ce ne sont pas les saupoudrages du type loi « bien vieillir » qui résoudront ce problème existentiel. Il faut s’attaquer à des chantiers plus ambitieux pour le CESE qui donne plusieurs pistes. En voici trois.
Un financement pluriannuel consolidé : une loi de programmation pluriannuelle sur l'autonomie est nécessaire pour garantir les financements indispensables.
Un reste à charge soutenable pour les résidents en Ehpad : création d'un tarif national maximum, d'une prestation sociale hébergement et d'un reste à charge zéro sur les soins et l'accompagnement.
Un accompagnement renforcé à domicile et en établissement : création d'une norme d'encadrement, simplification des financements, suppression des limitations d'intervention, revalorisation des métiers du lien, du soin et de la prévention.
Comment financer ce programme ? Les réponses sont dans l’article. Et il est en accès libre tout le week-end.