Rapport après rapport, baromètre après baromètre, les différents travaux sur l’attractivité des métiers du secteur social et médico-social pointent tous vers les mêmes conclusions : faute d’attractivité suffisante, ces emplois peinent à trouver preneurs. Pas plus tard que cette semaine, l’enquête annuelle des besoins de main-d’œuvre de France travail et du Crédoc soulignait le caractère « difficile » des recrutements pour les emplois d’aides-soignants, d’auxiliaires de vie, d’aides à domicile ou de professionnels de l’action socio-culturelle. Résultat : des milliers d’offres d’emploi dans les structures du care restent désespérément sans réponse et la qualité des services fournis en pâtit.
Prémice d'un « grand plan »
Le sujet n’est pas mince. Pour faire face à ces enjeux, le gouvernement a décidé de changer de braquet en matière de soutien aux politiques publiques de recrutement. Dans le cadre d’un « grand plan », dont les ASH ont eu connaissance et que Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, doit présenter cet après-midi à l’occasion d’un déplacement en Seine-et-Marne, l’exécutif entend « repenser la question de l’attractivité des métiers » en mobilisant les équipes de France travail qui devront, dans ce cadre, mettre en place un conseiller référent spécifiquement dédié aux métiers du social et du médico-social dans chaque bassin de vie. Celui-ci, selon les informations du ministère devra notamment « construire des parcours individualisés » à destination des chômeurs souhaitant s’orienter vers ces métiers.
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L’autre grand volet du projet, c’est « l’élargissement du vivier de recrutement » en ouvrant plus largement les vannes de l’accès à ces professions. Explications en « off » de l’entourage de la ministre : il s’agira notamment de « sortir du dogme du diplôme d’Etat sur certains métiers comme les aides-soignants pour mieux valoriser les acquis de l’expérience ».
A cette fin, l'exécutif pourrait miser sur la récente réforme de la valorisation des acquis de l’expérience (VAE) mise en place dans le cadre de l’ouverture du nouveau service public France VAE. Les métiers du care faisaient justement partie de ceux ayant été choisis pour expérimenter le nouveau système misant davantage sur l’accompagnement des candidats que sur l’ancienne recevabilité administrative qui laissait près des deux tiers des postulants abandonner en cours de route.
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Ces dispositions doivent s’accompagner d’un meilleur pilotage national du suivi de la masse salariale du secteur et, surtout, du lancement d’un grand plan de lutte contre la sinistralité dans ces secteurs, dans le but d’y améliorer la qualité de vie au travail. Pas d'annonces en revanche sur les salaires, cette question restant toujours renvoyée aux négociations de branches...
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