Publié le : Dernière Mise à jour : 14.05.2024Par : Margot HemmerichLecture : 6 min.
Elle a prêté serment en septembre 2019. En à peine quatre ans, l’avocate lyonnaise Marie Sablon a fait des affaires d’inceste et des recours contre les placements abusifs sa spécialité. Un combat qui se joue autant à la barre des tribunaux que sur le plan des mentalités.
Derrière elle, sur l’étagère, trône le dernier essai de l’ancien coprésident de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Edouard Durand. « Un texte court, précis, percutant, pour comprendre le déni collectif qui entoure encore l’inceste », résume l’avocate Marie Sablon. Devant elle, sur le bureau, une photo de la fille âgée de 3 ans de sa cliente « et désormais amie ». Cette consœur du barreau s’est retrouvée « de l’autre côté », lors des révélations d’inceste faites par son enfant à l’encontre du père – « qu’elle désigne comme son violeur et chez qui elle est pourtant placée depuis septembre dernier ».Marie Sablon est ainsi : elle s’implique. Trop, disent ses proches et ses collègues. Les premiers s’inquiètent pour son équilibre personnel, les seconds lui rappellent l’injonction à poser des limites, enseignée en école…
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