Recevoir la newsletter

Prix des droits de l’Homme : la Cimade dénonce les politiques migratoires

Article réservé aux abonnés

L'organisation s'est vu décerner le Prix des droits de l'Homme de l'Association française des Nations unies, exactement le jour des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Elle en a profité pour dénoncer les manquements de la France aux droits et libertés des personnes étrangères.

L’occasion était trop belle pour la Cimade, engagée depuis sa création dans la défenses des droits des personnes étrangères. A l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), la ministre française de la Justice a remis à l’association, ce lundi 10 décembre, le prix des droits de l’Homme de l’Association française des Nations unies.

Dans un communiqué, diffusé le jour-même, la Cimade a donc dédié son prix aux victimes des politiques migratoires, dénonçant dans le même temps le non-respect par la France des droits et des libertés des exilés, tels qu'inscrits dans la Déclaration universelle.

Ainsi, elle évoque des personnes en quête de protection, dont des mineurs, refoulées aux frontières du pays en dépit du droit de quitter son pays et de circuler librement inscrit dans la DUDH. Elle cite aussi le nombre croissant de personnes étrangères exposées au risque d’esclavage ou de traite des êtres humains, du fait d’une précarité administrative et sociale grandissante, alors même que la DUDH proscrit la réduction en servitude.

"La Déclaration proscrit encore les immixtions arbitraires dans la vie privée, rappelle la Cimade. Mais la peur de la fraude obsède les pouvoirs publics : les personnes étrangères, soupçonnées de produire des faux documents ou d’instrumentaliser la nationalité française de leurs enfants ou conjoint.e.s, sont de plus en plus fichées et contrôlées".

De même, le texte international protège contre les arrestations et détentions arbitraires, mais, affirme-t-elle, "la France recourt toujours plus massivement à la privation de liberté dans des centres de rétentions administratives", dénonçant en même temps le sort qui est réservé en particulier aux enfants, enfermés, expulsés et parfois séparés de leur famille.

Elle en appelle donc à "un changement de cap sur les politiques migratoires", estimant que "les droits fondamentaux doivent être la pierre angulaire des politiques menées par la France".

Société

Protection de l'enfance

Juridique

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur