Les pouvoirs publics se sont félicités cet automne d'avoir conduit une opération humanitaire de grande envergure, à Calais et à Paris, mettant à l'abri plusieurs milliers de personnes et plus de 1 700 mineurs non accompagnés en quelques jours. Le défenseur des droits ne partage pas ce satisfecit et l'a fait savoir dans un "rapport d'observation" qu'il a rendu public mardi 20 décembre.
Jacques Toubon explique ne pas pouvoir "souscrire à une vision sommaire des choses qui tendrait à considérer que tout était préférable au maintien en bidonville, notamment pour les mineurs". Présent constamment depuis plus de 18 mois et fort de l'ensemble de ses recommandations, l'ancien ministre "constate combien l'intérêt des mineurs n'a pas fait l'objet d'une priorité" dans ces opérations.
Des structures sans base légale
Jacques Toubon dit avoir tenté pendant des mois de rappeler à l'Etat ses responsabilités en particulier dans la protection des droits fondamentaux des mineurs non accompagnés. "Des engagements ont été formulés et pourtant, le manque d'anticipation des opérations" - lesquelles auraient dû…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?