SECTION 2 - LA PROSTITUTION ET LA LIBERTÉ SEXUELLE
LICÉITÉ DE LA PROSTITUTION AU NOM DU DROIT DE DISPOSER DE SON CORPS
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Publié le : Dernière Mise à jour : 09.08.2021Par : MICHAEL BENDAVID et PAOLA SARDIANTASANLecture : 5 min.
Définition jurisprudentielle de la prostitution. – En l’absence de définition légale de la prostitution, la jurisprudence retient qu’elle « consiste à se prêter, moyennant une rémunération, à des contacts physiques de quelque nature qu’ils soient, afin de satisfaire les besoins d’autrui »(1). Faut-il voir dans cette formulation la marque d’une pudeur déplacée, ou la volonté assumée d’appréhender les comportements les plus variés ? La question se pose de prime abord, car les lieux où l’on prodigue des « contacts physiques » afin de satisfaire les « besoins » des clients sont divers, communs et fréquentés, à commencer par les salons de massage. Cette connotation sexuelle est ainsi nécessairement contenue de manière implicite dans la définition jurisprudentielle précitée de la prostitution. Reste à savoir si les caresses affectueuses non érotiques, à la faveur par exemple des « bars à câlins » prisés au Japon, entreront dans le périmètre de la prostitution lorsqu’elles s’exporteront en France.Les différents systèmes d’appréhension juridique de la prostitution. – En ce qui concerne la prostitution dans son acception plus classique, trois systèmes sont concevables. Le premier, dit « abolitionniste »,…
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