"Il s'agit du plus faible déficit enregistré sur les 15 dernières années", claironne le gouvernement dans un communiqué de jeudi soir. La Sécurité sociale a bénéficié en 2017 de recettes plus importantes qu'espéré, notamment grâce à une croissance de la masse salariale "supérieure aux prévisions".
Pour l’ensemble du régime général et le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), le chiffre s’est établi à 5,1 milliards d'euros en 2017, contre 7,8 milliards en 2016. Mieux que la dernière prévision du gouvernement, qui tablait en septembre sur 5,2 milliards.
Dans la branche maladie, le déficit s’est accru, à 4,9 milliards d’euros (contre 4,8 en 2016), au lieu des 4,1 milliards encore prévus en septembre. Les dépenses d'assurance maladie ont légèrement plus progressé que prévu (2,2 % au lieu de 2,1 %) et côté recettes, la dégradation est liée à "la perte de produits de TVA". Mais le gouvernement assure que la "situation financière sous-jacente" de la branche "s'améliore de l'ordre de 1 milliard d'euros" par rapport à 2016.
La branche vieillesse, au contraire, voit ses excédents croître (1,8 milliard contre 0,9).
Le FSV, traditionnellement déficitaire, réduit sa perte de 3,6 à 2,9 milliards.
La branche famille est désormais "proche de l'équilibre" (en déficit de 0,2 milliard au lieu de 1,0).
La branche accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) reste en excédent, de 1,1 milliard au lieu de 0,8.
Pour rappel, le budget adopté pour 2018 prévoit de ramener le déficit du régime général et du FSV à 2,2 milliards d'euros (tous régimes confondus, l’objectif est le même).