Publié le : Dernière Mise à jour : 06.03.2024Par : Brigitte BègueLecture : 1 min.
1 D’abord, le chiffre, effroyable. 160 000, c’est le nombre d’enfants victimes d’inceste et d’agressions sexuelles chaque année en France. Un toutes les trois minutes. La majorité des auteurs de ces actes sont des hommes, pas forcément majeurs mais toujours plus grands que la victime, rappelle le juge Edouard Durand, dans un texte de 30 pages à la démonstration implacable. Une manière pour celui qui a co-présidé la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) pendant deux ans avant d’en être évincé de continuer le combat.2 Ensuite, le déni. « Le pénis, ou la main, les doigts, les lèvres sont au viol ce que le fusil à pompe, le revolver ou le couteau sont au braquage : une arme », écrit l’auteur. Pour autant, tout le monde fait « comme si de rien n’était », au prétexte que les enfants mentent ou qu’ils sont manipulés par des mères désireuses de se venger d’un ex-conjoint. Résultat : plus de 70 % des plaintes déposées pour violences sexuelles sur mineur font l’objet d’un classement sans suite. Et seulement 3 % des auteurs sont déclarés coupables : « Le déni collectif et l’impunité des agresseurs marchent main dans la main, tranquillement,…
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