Publié le : Dernière Mise à jour : 07.12.2023Par : Jean Luc GleyzeLecture : 2 min.
Un MNA est un enfant à protéger comme les autres. Le droit à la protection est universel, sans distinction de parcours, d’origine ou d’histoire personnelle. Il n’y a qu’une seule protection de l’enfance qui s’exerce au niveau de la solidarité nationale via les départements. En annonçant une enveloppe globale de 100 millions d’euros pour accueillir ces mineurs isolés, Elisabeth Borne a choisi une entrée fortement portée par le président de l’Assemblée des départements de France, François Sauvadet (UDI, ndlr), et un certain nombre de ses collègues du même bord que lui. Mais ce qu’il faut, ce sont des moyens pour la protection de l’enfance en général, et pas spécifique pour ces enfants-là.L’Etat n’assume pas ses prérogativesDans mon département, ce budget est le plus important de la collectivité avec 310 millions d’euros. Il m’en faudrait 50 de plus pour remplir complètement ma mission. Cette enveloppe de 100 millions, à l’aune de tout le territoire, est totalement insuffisante. La question n’est pas de recentraliser la gestion des MNA, encore moins celle de la protection de l’enfance. Si la Ddass avait été meilleure que les départements, ça se saurait et si le régalien fonctionnait mieux…
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