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Feel good

Soyons clair. On vient ici pour s’informer, pour s’inspirer des consœurs et confrères, pour trouver des idées de pratiques professionnelles, pour mettre à jour ses connaissances juridiques, éventuellement pour rire un peu avec Pavo… Mais pas vraiment pour se remonter le moral.

Comme tout média professionnel, les ASH sont le miroir de leur secteur. Et quand ce dernier porte toute la misère du monde sur des épaules de plus en plus frêles, nous ne sommes guère incités à écrire des articles qui donnent la banane.

Sauf que. On est aussi là pour ça. Pour regarder le monde en gardant les yeux grands ouverts sans se focaliser exclusivement sur les problèmes qui gangrènent le social et le médico-social. Ce qui ne signifie pas, loin de là, que nous les occultons. Pour preuve, l’enquête qui fait la couverture de ce numéro sur l’hébergement d’urgence. Sous de beaux atours technocratiques, le redéploiement géographique des SDF loin d’une capitale olympique s’apparente à une véritable épuration sociale. Et nous le démontrons.

Mais nous n’omettons pas non plus d’explorer les stratégies de ceux qui résistent à cette dérive (page 36).

Dans le reste du numéro, nous avons choisi de confronter, face à la misère du monde, une opulence de solutions, d’expériences qui donnent la pêche et, qui sait, la banane.

Ainsi, pour ceux qui cumulent plusieurs vulnérabilités – au hasard : précaire, migrant et troubles psys –, l’observatoire d’Orspere-Samdarra propose un drôle de tiers-lieu expérimental aux professionnels de l’accompagnement (page 55).

Les troubles de santé mentale encore, une matière pour les travailleurs sociaux… quand ils n’en sont pas eux-mêmes sujets. La détresse est une maladie contagieuse, et nous l’avons abondamment documentée dans notre enquête sur le tabou du stress post-traumatique dans la précédente publication. Ce mois-ci, on vous invite à prendre soin de votre santé mentale grâce aux conseils très avisés d’une éduc montréalaise. Il faut savoir écouter les préceptes de ses pairs, surtout quand ils proviennent du Québec, terre promise du travail social (page 17).

Des conseils et des retours d’expériences, vous en trouverez bien sûr dans de nombreuses rubriques des ASH. Le reportage du mois est consacré à une initiative originale de « Logement d’abord » à Villeurbanne. Bien nommée « Zone libre », on y croise des personnes à la rue qui non seulement retrouvent un toit (un chalet, en l’occurrence), mais vivent ensemble sans contraintes institutionnelles, dans une sorte d’autogestion revisitée. Le genre de reportage qui redonne confiance en l’espèce humaine (page 13).

Un peu comme les histoires contées par Pinki Blenders, l’as des ASS qui, sans y toucher, prouve chaque mois avec humour que son métier, si souvent méprisé, est l’un des plus beaux du monde (page 78). Et que dire d’Isabelle Hernandez, extraordinaire assistante familiale ressource qui accueille des bébés déjà fracassés par la vie (page 18). Lire son portrait émouvant, c’est bon pour le moral, comme le chantait une compagnie ultramarine des années 1980. Un peu comme l’histoire de Nadja Berrebi, qui a changé de vie pour lui donner un sens en devenant travailleuse sociale à 47 ans, et qui raconte qu’elle n’a jamais été aussi sereine… même si elle a envie de pleurer le soir (page 69).

N’ayons pas peur des « feel good news », elles n’empêchent pas d’être lucides et combatifs. Mais elles donnent un peu de légèreté à ce monde plombé.

Édito

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