Recevoir la newsletter

« Imaginons le travailleur social comme un Sisyphe heureux »

Article réservé aux abonnés

Professeur de philosophie spécialisé en éthique médicale et du travail social, Eric Fiat réhabilite la fatigue. Et suggère de l’assumer afin de soulager les professionnels de leur souffrance au travail.
Pourquoi dresser une ode à la fatigue ?De même que le jeune héros des Habits neufs de l’empereur d’Andersen – seul à dire que le roi est nu quand tout le monde fait semblant du contraire – libère la société du mensonge, le travailleur social pourrait libérer l’institution de la comédie de l’infatigabilité. Au lieu de toujours participer à ce simulacre où chacun feint la compréhension de ce qui se dit, fait bonne figure, affiche une énergie factice, il est capital qu’on puisse avouer son mal-être. Confier sa fatigue à autrui revient à reconnaître une finitude, une fragilité, ce qui n’est pas si aisé dans un monde obsédé par la performance et la force. Ce à quoi j’aspire, c’est que cette assomption trouve un écho chez les autres et crée une solidarité des fatigués. Il ne s’agit pas juste de s’écouter soi, mais aussi d’être écouté par les autres. Mon métier de professeur est de mettre en mots ce que les professionnels vivent, d’essayer de rendre…
La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés

Inspirations

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur