Interroger l’héritage culturel induit par la migration. Tel est le pari que se sont fixés une vingtaine de chercheurs français, italiens, argentins, brésiliens ou tunisiens. La publication de leur livre Familles et transmission à l’épreuve de la migration signe le partage de leurs réflexions, agrémentées d’études cliniques. Selon eux, « le voyage migratoire n’est pas seulement géographique mais il est aussi psychique car il conduit à “faire bouger” sur le plan interne ». La capacité de transmission des familles se voit ainsi fragilisée. D’autant plus que l’environnement socioculturel et la singularité des histoires psychoaffectives la conditionnent aussi. « La matrice primaire groupale-familiale est secouée par le processus d’acculturation, ce qui bouleverse les repères qui étayent l’identité familiale sur laquelle s’appuie l’identité individuelle », soulignent les auteurs. Les enfants de migrants appréhendent donc la vie en passant de l’intérieur de la maison au monde extérieur. Il leur incombe d’intégrer la culture transmise par leurs parents et celle de la société dans laquelle ils évoluent. « Ils doivent apprendre à se sentir les mêmes quand ils passent de l’un à l’autre, c’est-à-dire…
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