A mesure que les jours passent, mon inquiétude grandit. Je fais part de mes craintes à Mme Jeanbaptiste. Là, vraiment, il faut qu’elle prenne une décision si elle ne veut pas perdre la main. Elle acquiesce en pleurant toutes les larmes de son corps. Nous en parlons à Paolo. Le petit garçon nous regarde tour à tour avec ses grands yeux noirs. Tandis que sa mère essuie ses yeux, il la prend par les épaules : « Tu sais, je suis grand maintenant. Tu ne dois pas t’inquiéter pour moi. Je serai en famille d’accueil. Tu peux te soigner. Je t’attendrai. Soigne-toi maman. »Mes tripes se tordent et je suis à deux doigts de me moucher dans ma robe.Mon responsable a trouvé une famille d’accueil à proximité, ainsi Paolo n’aura pas à changer d’école. Un rendez-vous est pris avec la famille pour les présentations. Mme Jeanbaptiste est émue. Elle visite la maison et la chambre qu’occupera son fils. Paolo fait son timide. La famille d’accueil adopte un discours rassurant auprès de la maman : c’est comme un tonton et une tata qui accueillent Paolo en vacances pendant son hospitalisation. Ils lui donneront régulièrement de ses nouvelles.Mme Jeanbaptiste entre en cure puis en accompagnement de postcure.…
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