Alors que la loi du 21 mars 2022 vise à mieux protéger les lanceurs d’alerte, sur le terrain, les professionnels du secteur social et médico-social ont encore du mal à dénoncer les faits de maltraitance dont ils sont témoins. Pourtant, faute de moyens, ces dysfonctionnements pourraient être de plus en plus fréquents.
Comment dénoncer des actes conduisant à des situations de maltraitance au sein d’établissements qui accueillent et prennent en charge des personnes vulnérables qu’ils sont censés protéger ? Choix difficile. Car, pour les lanceurs d’alerte, parler a un prix. Emploi, conjoint, relations sociales, santé… En refusant de se taire, beaucoup de professionnels du secteur social et médico-social ont tout perdu. En 2019, Céline Boussié, aide médico-psychologique licenciée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron (Gers) pour avoir mis à jour les mauvais traitements dont étaient victimes des enfants polyhandicapés, déclarait : « Cela m’a coûté cher. Pourtant, je préfère être à ma place plutôt que de n’avoir rien dit. Le matin, je peux me regarder dans le miroir, c’est inestimable ! »(1).Depuis peu, les lanceurs d’alerte sont mieux soutenus…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques