Publié le : Dernière Mise à jour : 16.01.2023Par : Brigitte BègueLecture : 1 min.
La pauvreté est de toutes les époques. De toutes les souffrances aussi. « Mais de cela il est rarement question aujourd’hui tant elle est d’abord affaire de chiffres, de catégorisation et de seuils mouvants au gré des fluctuations sociales », souligne Laurence Fontaine dans un livre consacré aux façons dont les pauvres vivaient au XVIIIe siècle. Un plongeon dans l’histoire et dans une société pétrie d’inégalités, basé sur des biographies et des parcours de vie d’un grand nombre de personnes et de familles, d’où émerge une sorte de « science de la survie », au jour le jour, pour réussir à joindre les deux bouts et ne pas sombrer. A l’époque, c’est l’Eglise qui aide les nécessiteux. « De fait, les privilégiés interagissent sans cesse avec ceux qui n’ont rien, ou pas grand-chose, par l’aide directe qu’ils apportent à leurs dépendants, car, on le verra, la charité est la justification morale de la supériorité de leur statut, par les projets qu’ils forment pour éradiquer la pauvreté, par les réalisations qu’ils mettent en place pour aider les plus miséreux, ou certaines catégories d’entre eux, pour cacher aussi cette misère qui tout à la fois les apitoie, les conforte dans leur supériorité,…
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