Paradoxe ultime, alors que la pauvreté s’accroît, les professionnels du secteur social et médico-social, qui assurent le bon fonctionnement des missions de solidarité nationale, se trouvent eux-mêmes dans des situations précaires. Si la paupérisation de ces métiers n’est pas nouvelle, elle s’accentue et inquiète fortement.
« Récemment, nous avons aidé une professionnelle qui dormait dans sa voiture sur le parking de l’Ehpad. » Cette phrase prononcée par Sophie Péron, directrice générale de l’association Hovia et coprésidente du Groupement national des directeurs généraux d’associations (GNDA), lors d’une conférence en octobre 2021 sur l’attractivité des métiers, est toujours empreinte de la même gravité un an plus tard. « Malheureusement, la situation qui était déjà préoccupante ne va pas en s’améliorant, rapporte aujourd’hui la directrice générale. Nous avions identifié cette jeune femme par hasard, mais je pense que beaucoup de personnes dans la précarité le cachent. On ne vient pas de façon spontanée dire à son employeur : “Je n’y arrive plus”. » Preuve s’il en fallait que le contexte est alarmant, la partie émergée de l’iceberg devient pourtant…
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