Publié le : Par : Éléonore de VaumasLecture : 7 min.
Depuis deux ans, les crises s’enchaînent, et font basculer dans la précarité des publics jusqu’ici invisibles aux yeux des professionnels. Entre non-recours, absence de dispositifs adaptés et hausse importante de la demande, les structures et associations se retrouvent bien souvent démunies pour les accompagner.
La « trêve » n’aura été que de courte durée. « A peine quelques mois en 2021, estime Houria Tareb, secrétaire générale de la fédération de Haute-Garonne du Secours populaire français. Depuis le printemps dernier, et en particulier cet été, le nombre de personnes qui font appel à nous est affolant. D’habitude, à cette époque de l’année, c’est plutôt calme. » Et parmi ces personnes – c’est là le plus inquiétant –, des publics jusqu’ici pour partie inconnus des associations et des travailleurs sociaux. Tel ce quinquagénaire rencontré il y a quelques jours par la responsable toulousaine, qui, pour avoir dû s’acquitter de frais vétérinaires exorbitants, ne peut plus honorer son loyer. Ou cette mère solo qui, ne perçevant plus que son fixe de commerciale à la suite d’une longue maladie, n’a plus de quoi procurer à ses enfants des fournitures…
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