C’est parce que l’autisme de son fils est devenu son quotidien depuis sept ans, que Magali Marionneau a pris la plume. Son petit livre, plein de tendresse et de drôlerie, nous raconte le monde à la première personne, tel que son petit garçon la vit. Avant l’âge de 5 ans, tous les jours, sa maman devait lui faire faire le tour des boîtes aux lettres du lotissement. Il aimait aussi ouvrir et fermer les tiroirs, les placards, actionner les interrupteurs… « Je faisais des choses que je maîtrisais… Ca me rassurait ! » Il prie ses interlocuteurs de l’excuser, car il suffit qu’ils se teignent les cheveux ou qu’ils changent de coiffure pour qu’il ne les reconnaisse pas. « J’analyse dans les moindres détails et ma mémoire visuelle est extraordinaire. Mais, attention, au moindre changement, tout fout le camp ! » Il n’aime pas l’imprévu et il reconnaît avoir des centres d’intérêt restreints. Lui, ce sont les chiffres. A tel point qu’il en voit partout. Sa maman en est sûre : ce n’est pas son enfant qui doit changer mais le monde qui l’entoure.Notes« Dis-moi Thomas. Journal de bord d’un enfant autiste » – Magali Marionneau – Ed. Tom Pousse, 12 €.
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