« Il n’y a pas de vie minuscule », écrivait l’anthropologue Charles Gardou dans son précédent ouvrage consacré à la société inclusive et à son revers, l’exclusion. Son nouvel ouvrage s’inscrit dans cette continuité, celle de l’expérience de la fragilité. Le professeur des universités pour la première fois se livre : « Ces pages marient l’intime d’une histoire singulière et l’immensité de l’universel qui la dépasse, pour concerner tous ceux qui vivent sur le bord d’un monde trop imperméable à leur sort. » Cette vulnérabilité, c’est celle de sa fille Marie, atteinte d’une maladie rare. Alors se mêlent son regard de père et celui de chercheur sur le handicap, la différence, et plus globalement la condition humaine. Un livre sensible, humaniste, aussi délicat qu’une aquarelle. L’auteur a longtemps cherché ses mots, ceux que Marie ne prononcera jamais : « Seront-ils toutefois assez ouverts et signifiants pour contribuer à une plus juste compréhension de ce qu’un être humain peut vivre par impouvoir sur lui-même et sur son environnement ? » Il voudrait percer le mystère de cette existence empêchée pour en entrevoir les désirs. Difficile. Dès lors, avec humilité, il évite de discourir sur…
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