Cette semaine de février fut chargée, à Calais. D’émotions, d’abord, puis d’actions qui ont vu un quartier de la ville devenir l’épicentre de la contestation et des combats portés par les associations locales. Dimanche 6 février à travers la France et l’Europe, s’est déroulée la journée de commémor’action. Pour se réunir et débattre sur les frontières et ce qu’elles produisent, mais également pour rendre hommage aux hommes et femmes décédés en tentant de les franchir. A Calais, des militants venus des quatre coins du pays et de pays voisins ont dénoncé cette frontière-là, la Manche, ses morts et, au bout, le Royaume-Uni.Discrètement, ils ont investi le « bâtiment J » de la cité du Fort Nieulay, quartier populaire de la ville dont une grande partie des barres d’immeubles sont vouées à la destruction ces prochaines années. Celle-ci devrait être détruite en 2024, mais les militants y ont vu une opportunité de pouvoir loger beaucoup de monde à l’intérieur, avec ou sans papiers Dans un communiqué, le collectif « Calais logement pour tous-tes » expliquait aux riverains les raisons de son action : « A Calais, environ 1 500 personnes (sur)vivent dans la rue dans des conditions de vie inacceptables.…
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