Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Les résultats d’une récente enquête épidémique montrent que 34 % des enfants de 2 à 7 ans et 21 % des 8-17 ans sont en situation de surpoids ou d’obésité. En suivant les analyses de l’historien Georges Vigarello, il est possible de retracer les principales étapes de l’évolution du regard porté sur ces personnes depuis la période médiévale.Jusqu’à l’époque contemporaine, la perception des individus en surpoids est marquée par une certaine ambivalence. Si le « glouton » est, d’une part, coupable du péché de gourmandise, il est d’autre part associé à la force et à la bonne santé. L’opulence est synonyme de pouvoir. Progressivement, à la Renaissance, le « gros » devient le « grossier ». On se met à utiliser toutes sortes de techniques pour lutter contre le surpoids, ceintures et corsets s’ajoutant à la pratique de la saignée et de la purge. Une nette évolution apparaît à l’époque des Lumières. Le terme « obésité », introduit dans le dictionnaire de Furetière en 1701, désigne une maladie due aux excès de nourriture et à la sédentarité, mais aussi à une déficience de l’organisme qui ne brûle pas suffisamment de calories (le terme n’est alors pas encore employé). Cependant, l’image du bourgeois…
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