Ils se retrouvent parqués dans des campements de fortune, où les forces de l’ordre les dépouillent souvent de leurs effets personnels, évacuation après évacuation. Ils sont présentés sur toutes les chaînes d’information en continu sous forme de « caravanes » fuyant leur pays, comme s’il s’agissait d’envahisseurs des temps modernes. Certains pouvoirs politiques, comme aux frontières est de l’Union européenne, les instrumentalisent, voulant les transformer en arme géopolitique. Eux, ce sont ces hommes, ces femmes, ces enfants qui ont traversé le monde, et parfois durant des années, pour trouver un lieu de survie. Ces personnes exilées, y compris en France, côtoient le pire.Mais aussi le meilleur : la solidarité des habitants, l’accompagnement de professionnels compétents, le souhait de collectivités locales de leur réserver l’accueil le plus approprié possible. Cela se vérifie tout particulièrement dans les petites villes et les agglomérations moyennes, mais aussi dans les campagnes où, depuis une dizaine d’années, des structures collectives, des individus et des familles offrent aux personnes exilées un lieu où se poser, se reconstruire. Selon l’anthropologue Michel Agier (page 10),…
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