Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Tout au long des années 1940, les travailleurs sociaux ont été confrontés aux demandes d’une part de plus en plus importante de la population victime des pénuries de biens de consommation. Si la situation actuelle n’a que peu d’éléments en commun avec l’ampleur des privations causées par la guerre, l’étude de la gestion de ces pénuries permet de réfléchir aux effets d’une crise sur nos habitudes de consommation.A vrai dire, les épisodes de disette, à l’origine de famines récurrentes, ponctuent l’histoire des sociétés humaines. Les révoltes de la faim constituent d’ailleurs une source d’inquiétude majeure pour les pouvoirs politiques. Louis XIV l’a bien compris, lui qui a chargé ses intendants de procéder à la réquisition de stocks et à l’envoi de blé d’une province à l’autre lors des crises de subsistance, surtout pour protéger Paris. Le développement du chemin de fer au XIXe siècle, en facilitant le transport des marchandises, a éloigné ce spectre. Seules les grandes crises du XXe siècle sont venues remettre en question cet équilibre.La désorganisation de l’économie des temps de guerre conduit les autorités à réguler les flux et à contrôler les prix. En 1940, l’occupation d’une partie…
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