Publié le : Par : David ProchassonLecture : 6 min.
La notion d’autorité a profondément évolué depuis la fin du XXe siècle, obligeant les travailleurs sociaux à questionner sans cesse leur pratique et à s’adapter à l’exigence de rapports plus égalitaires.
La notion d’autorité a ceci de particulier qu’elle est aussi fuyante qu’une anguille. Lorsqu’elle surgit dans le débat public, c’est pour en déplorer le manque ou l’excès, face aux maux d’une société, d’une institution. Trop ou pas assez : à ceci se résument, depuis une cinquantaine d’années, deux catégories de discours. La première s’exprime particulièrement dans la vie politique et l’éducation, comme le fait remarquer Camille Roelens, docteur en sciences de l’éducation, dans son ouvrage Manuel de l’autorité (éd. Chronique sociale, 2021) : « Des parents seront alors accusés d’être démissionnaires, des enseignants d’être permissifs, des pouvoirs publics d’être laxistes. » La seconde catégorie de discours dénonce, au contraire, « une rigidité de conduite des relations humaines, incompatible avec l’épanouissement de chacun ».Jusqu’au dernier quart du XXe siècle, le débat ne suscitait pas autant d’antagonismes. « L’autorité, poursuit…
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