Du Pas-de-Calais au Gers, en passant par les Vosges, la Saône-et-Loire ou encore le Loir-et-Cher, les professionnels en témoignent : outre la précarité, voire la misère, les publics vivant en milieu rural qu’ils soutiennent voient ces difficultés communes aggravées par des problématiques spécifiques. En premier lieu, celle de la mobilité, sous le double effet de plus longues distances à parcourir et de moyens de transport inexistants.Dans un village où chacun connaît son voisin, il s’avère souvent plus difficile de demander de l’aide sans être stigmatisé. Autant de freins concrets qui compliquent l’accès à l’emploi, aux formations ou à la possibilité de faire valoir ses droits. Autant de données qui, de plus, représentent, aussi, des formes de violence symbolique (page 8). Toutefois, vivre à la campagne, c’est bien souvent pouvoir s’appuyer sur des solidarités moins fréquentes dans l’espace urbain. Un phénomène bénéfique pour les personnes et les travailleurs sociaux qui les suivent. Nombreux le soulignent, les partenariats, y compris avec des organismes extérieurs ou les élus, les maires en particulier, permettent à la fois de repérer les hommes et femmes dans le besoin et de leur…
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