« J’ai été condamné à deux ans de mise à l’épreuve et six mois de prison avec sursis pour des violences envers ma compagne de l’époque. Elle et moi avons toujours entretenu une relation toxique. Moi, je nourrissais des souffrances liées à mon enfance ; elle, elle avait besoin de me rabaisser. Ces effractions psychologiques faisaient naître en moi une violence physique – que je n’ai eue ni avant, ni après cette relation. Elle a porté plainte à deux reprises, légitimement : je l’avais bousculée. On est malgré tout restés ensemble : j’étais sous l’emprise et nourrissais alors un fort sentiment de culpabilité, me disant : “C’est de ma faute, je suis violent.” Ce comportement venait en partie d’un père autoritaire, très exigeant. Mon ex-compagne, en me diminuant, faisait ressortir ce que j’avais au fond de moi. Des deux côtés, nous avions des traumatismes psychologiques qui faisaient exploser notre relation. Pendant un an et demi, le Caaav m’a aidé à comprendre sans me réduire à l’image de “tapeur”. J’ai pris l’habitude de stopper l’escalade lorsque la tension monte. J’ai appris à prendre du recul, à identifier les moments de colère, à savoir comment elle naît pour mieux s’en extraire.…
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