Publié le : Dernière Mise à jour : 17.09.2020Par : S. B.Lecture : 2 min.
« CETTE OBSESSION DE LA SÉCURITÉ SANITAIRE A DES ANCRAGES HISTORIQUES », analyse Raymond Massé, anthropologue, spécialiste d’éthique de la santé publique (Université Laval, Québec), lors d’une visioconférence organisée par l’Espace de réflexion éthique de la région Ile-de-France. « L’idéologie sanitariste a mis un accent important sur la santé depuis un siècle. On a convaincu les individus sur l’importance suprême de la santé par rapport aux éléments de la vie. Progressivement, au fil des décennies, les lois sont venues placer la valeur santé comme la valeur prioritaire par rapport au reste », explique-t-il.Conséquences ? « Les décideurs politiques qui doivent gérer et prendre des décisions lors des pandémies doivent composer avec une très forte majorité de la population qui fait passer la santé bien avant toutes les autres valeurs, bien avant même les droits fondamentaux, les libertés fondamentales. Une forte majorité de la population est en demande de sécurité, en demande de protection par rapport aux institutions de santé publique et aux autorités de santé. » Raymond Massé note dans certains cas l’attente « d’un paternalisme fort qui implique l’imposition de normes (confinement,…
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