NUMERISATION, DEMATERIALISATION DES CONTENUS, BONNES PRATIQUES… A l’instar d’autres secteurs, le travail social subit des transformations profondes face auxquelles les professionnels ont du mal à se retrouver. Quid de la formation des futurs travailleurs sociaux dans une approche de plus en plus quantifiable, « techniciste », voire « technoscientiste » du métier, où les protocoles doivent être opérationnels dans un temps de plus en plus court, où les financements sont de moins en moins pérennes, où la rentabilité prend le pas sur la dimension sociale et collective des accompagnements ? Une « marchandisation » du social dénoncée dans le dossier publié en juin dernier par la revue Vie sociale et traitements. Plusieurs spécialistes y remettent en cause le formatage à l’œuvre et le risque de standardisation de la pensée. Ils insistent tout particulièrement sur la nécessité d’apprendre aux étudiants à protéger l’essence de la profession, à savoir la prise en compte des temps longs d’élaboration, d’avancement, de transformation des personnes en souffrance. Un facteur essentiel de l’aide, mais difficilement compatible avec la logique gestionnaire et managériale qui imprègne les institutions,…
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