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L’occasion manquée

De la crise sanitaire était née une promesse : celle de transformer le vieux monde en une société du care, dans laquelle les métiers du lien seraient enfin revalorisés. C’est dans ce contexte de forte attente sociétale que s’est tenu le Ségur de la santé. Aux termes de négociations menées avec les organisations syndicales, le gouvernement a fièrement annoncé, lundi 13 juillet, que les travailleurs hospitaliers – médecins mis à part – verraient leurs rémunérations augmenter de 180 € par mois. Une annonce qui va évidemment dans le bon sens, mais qui ne suffit pas à ramener la France dans la moyenne des rémunérations pratiquées dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). De même, ce coup de pouce cache bien mal le faible chiffre des embauches promises et la poursuite de la politique de fermetures des structures hospitalières et des lits qu’elles hébergent. L’autre grand perdant de ces négociations, c’est évidemment le secteur du social et du médico-social, qui n’a jamais eu droit de cité dans ce momentum post-confinement. Une situation que déplorent de nombreux acteurs, qui s’interrogent publiquement sur la volonté réelle du gouvernement de refonder notre système actuel par la concertation des professionnels du soin.

A l’instar des personnels hospitaliers, les travailleurs sociaux et médico-sociaux attendent désormais des gestes concrets de reconnaissance, qui passent bien sûr par des revalorisations de salaires, mais également par une refonte des formations, des organisations et des parcours de soins fondées sur leur expérience et leur savoir-faire.

Si le Ségur de la santé est incontestablement un rendez-vous manqué pour les acteurs du travail social, l’exécutif aura très vite l’occasion de rectifier le tir. Comment ? En allant au bout de sa proposition de création d’une cinquième branche dédiée à l’autonomie. La nomination de Brigitte Bourguignon comme ministre déléguée auprès d’Olivier Véran, chargée spécifiquement de ce sujet, a contribué à calmer la méfiance du monde associatif. Mais les professionnels ne croient plus aux promesses. Et jugeront sur pièce.

Éditorial

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