Publié le : Par : Jean Paul BichwillerLecture : 3 min.
Le fonctionnement de l’aide sociale à l’enfance (ASE) a été mis à mal au gré d’incessants changements du fonctionnement des services médico-sociaux. Le manque de structuration de l’institution provoque une souffrance au travail et un « turn-over » important. Dans de telles conditions, la réponse aux besoins des enfants reste très aléatoire, selon Jean-Paul Bichwiller, formateur en protection de l’enfance.
« Au cours des 15 dernières années, l’ASE a progressivement perdu, dans de nombreux départements, le sens de ce qui la caractérise au titre de la loi. Elle a été progressivement privée des moyens de son action. A force de vouloir en faire un service “comme les autres”, elle a été tirée vers un espace socio-éducatif insuffisant. La situation n’est pas identique selon les départements, mais la situation concerne une majorité d’entre eux. La décentralisation a incontestablement conduit à des progrès ainsi qu’à un renforcement des moyens financiers globaux. Mais l’aide sociale à l’enfance relève d’une politique d’ordre publique d’un Etat unitaire qui doit être garant de l’application de la loi et de l’équité. Ce rappel ne traduit pas un vœu de…
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