Publié le : Dernière Mise à jour : 25.04.2018Par : Jonathan BlondeletLecture : 3 min.
En matière d’immigration et d’asile, il n’y a pas de position européenne. Chaque Etat a sa propre logique, souvent dictée par des considérations de politique intérieure.
En 2016, 710 000 personnes ont bénéficié d’une protection internationale accordée par l’un des pays membres de l’Union européenne (UE). C’est plus du double de l’année précédente. Et, ce n’est rien. En effet, à en croire les prévisions à long terme, il pourrait y avoir en 2050 jusqu’à 250 millions de réfugiés climatiques. Face à ce tsunami migratoire, le droit d’asile en Europe n’est pas assez harmonisé pour permettre une répartition équitable des réfugiés.« Au début des années 2000, les Etats membres se sont mis d’accord sur des normes minimales d’accueil », détaille Violaine Carrère, chargée d’études au Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI). « A partir de 2008, la deuxième phase d’harmonisation a une préoccupation centrale : accueillir le moins possible. La directive “Accueil”, modifiée en 2013, ouvre la voie à une rétention systématique des demandeurs d’asile, ce qui était dans la lettre de la Convention de Genève inimaginable. Les modifications de la directive…
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