Publié le : Dernière Mise à jour : 01.01.2018Lecture : 2 min.
Julien Damon. Professeur associé à Sciences-Po, conseiller scientifique de l’Ecole nationale supérieure de sécurité sociale
En matière de logement, l’heure est à la diète et à la bronca. Les locataires modestes et les associations qui les défendent s’indignent de la réduction de leurs allocations. Les propriétaires aisés s’estiment floués avec le recentrage sur l’immobilier de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Mis brutalement au régime sec, le secteur du logement social se braque. Le président de la République et le gouvernement font fort ! Ils soutiennent par ailleurs, au sujet des sans-abri et du mal-logement, un plan « Logement d’abord ». De quoi s’agit-il ? Probablement pas d’une interprétation particulière et clientéliste de la fameuse chanson de Georges Brassens Les copains d’abord. Certainement pas, non plus, d’une interprétation explicite de la célèbre injonction de Charles Maurras « Politique d’abord ». Le théoricien réactionnaire du nationalisme intégral plaçait la politique en premier, « dans l’ordre du temps, nullement dans l’ordre de la dignité ». Le slogan « logement d’abord », traduction de « housing first », procède…
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