Le collectif Les Morts de la rue : connaître pour agir
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 31.07.2017Par : Lauriane ClémentLecture : 7 min.
En quinze années d’existence, le collectif Les Morts de la rue a changé en profondeur le regard porté sur le décès des sans-abri aussi bien par la société, les chercheurs, les pouvoirs publics que par les associations. Au-delà de son envergure militante, il a affiné sa mission en proposant accompagnement et analyse. Jusqu’à se faire une place dans le milieu associatif.
Dans les années 2000, une vague de morts à la rue interpelle les associations. Comment agir ? Des travailleurs sociaux s’emparent de la question, d’abord au sein de l’association Aux captifs, la libération, puis en créant un collectif indépendant en 2002. Celui-ci se constitue autour de quatre axes : garantir à ces personnes des funérailles dignes de la condition humaine, accompagner leurs proches en deuil, réfléchir aux causes de ces morts prématurées et, enfin, interpeller l’opinion publique via une cérémonie d’hommage annuelle et la publication de faire-part.L’apparition du collectif Les Morts de la rue provoque un électrochoc dans le secteur associatif. « Avant, les plus démunis disparaissaient sans que l’on sache ce qu’ils étaient devenus, aucune association ne s’en occupait.…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques