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Politique familiale : les revendications de l'Unaf et les projets de Jacques Barrot

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A l'occasion du congrès du cinquantenaire de l'Union nationale des associations familiales (Unaf)   (1) qui s'est tenu à Paris le 25 novembre, Roger Burnel, son président, a annoncé que les Udaf manifesteront, le 13 janvier, dans chaque département « leur attachement à la politique familiale et leur volonté de l'empêcher d'être dévoyée de ses principes », et particulièrement à l'occasion du débat fiscal. Depuis lors, il est acquis que la réforme des prélèvements obligatoires, initialement prévue en janvier prochain, sera repoussée de plusieurs semaines.

« Nous restons particulièrement vigilants à propos des projets de fiscalisation des allocations familiales », a indiqué Roger Burnel. « Ce n'est pas à travers une mesure prise au détour de l'actuel débat sur la sécurité sociale que l'on créera les conditions d'une plus grande justice fiscale », a-t-il ajouté précisant que « pour être réaliste et efficace, le débat sur la fiscalité doit porter au-delà de l'impôt sur le revenu ». Et de prendre pour exemples, la TVA ou les impôts locaux « qui pèsent lourds sur le budget des familles nombreuses et des familles modestes ». « Nous sommes d'accord sur l'impérieuse nécessité de lutter contre toutes formes d'injustice, et notamment contre l'exclusion » mais « il ne faut pas que le gouvernement et le législateur se trompent de cibles ni confondent les moyens », a-t-il encore averti.

Par ailleurs, le président de l'Unaf a rappelé « la nécessaire distinction à faire entre la politique sociale et la politique familiale », cette dernière ne devant pas « se limiter à la seule compensation des charges familiales ». Elle doit être « la prise en considération de la dimension familiale par chacune des politiques économiques, sociales et culturelles ».

Enfin, Roger Burnel a renouvelé la revendication de l'Unaf de voir créer « un statut parental complet et réaliste » garantissant au parent qui interrompt son activité professionnelle le maintien de sa qualification et de ses droits à la retraite.

Autres souhaits, que le financement des tutelles, notamment d'Etat, soit revu, que l'Unaf siège, à titre délibératif, dans chacune des branches de la sécurité sociale et qu'il lui soit imposé d'établir un rapport annuel sur l'attente des familles et la politique familiale.

Présent à ce congrès, Jacques Barrot, ministre du Travail et des Affaires sociales, s'est engagé à « redéployer » la politique familiale une fois les déficits résorbés, les recettes générées devant être « intégralement affectées à la branche famille ». Il a évoqué plusieurs pistes : la mise en œuvre des mesures de la loi Veil de 1994 en faveur des familles ayant de jeunes adultes à charge (2), l'amélioration des possibilités de « concilier vie familiale et vie professionnelle » en articulant « de manière intelligente temps de travail et temps familial », la simplification des prestations familiales. En outre, pour être « globale », la politique familiale doit répondre à d'autres exigences, a indiqué le ministre, tels le développement de l'offre de services aux familles notamment pour les enfants en bas âge ou encore l'aménagement et la réduction du temps de travail.

Notes

(1)  Unaf : 28, place Saint-Georges - 75009 Paris - Tél.  (1)  49.95.36.00.

(2)  Voir ASH n° 1895 du 6-10-94.

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