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Inspecteur de l’action sanitaire et sociale (IASS)

Les missions

Né en 1964 avec la création des directions départementales de l’action sanitaire et sociale, le corps de l’inspection sanitaire et sociale de l’État a traversé de nombreuses réformes de l’administration sans rien changer de sa spécificité. Placé aujourd’hui sous l’autorité des agences régionales de santé et des directions régionales et départementales de la cohésion sociale, l’inspecteur de l’action sanitaire et sociale (IASS) est chargé de la bonne application des politiques sanitaires, sociales et médico-sociales engagées par l’État. 

Sa mission de supervision des institutions sociales et médico-sociales est la plus connue de toute. En charge d’un parc d’établissements sur un territoire, l’inspecteur s’assure de leur conformité aux directives ministérielles. Il effectue pour cela des missions de contrôle, de tarification, d’allocation de ressources et de suivi des éventuelles demandes de mise en conformité faites à un directeur.

Mais un IASS représente avant tout la courroie de transmission de l’État sur les territoires. Il pilote et audite l’application des dispositifs de santé publique, d’intégration, d’insertion et de développement social. Il veille à l’application des recommandations des différentes agences publiques et relaie les alertes sanitaires et sociales. En liaison avec un médecin inspecteur, il peut par exemple alerter les collectivités sur un risque de santé publique et vérifier l’évolution des réponses. 

D’une grande polyvalence, un IASS peut changer plusieurs fois de secteur d’intervention au cours de sa carrière, souvent sous la poussée des évolutions législatives, et exercer différents métiers : inspection et évaluation, contrôle de gestion, administratif, juridique, conseil, pilotage de système d’information.

Profil et compétences :

Le haut niveau de compétences requis pour l’exercice de la fonction la destine à des personnalités très affûtées et diplômées. Quel que soit leur bagage (notamment : magistrature, santé publique, ingénierie sociale, responsabilité d’un service administratif), leur point commun est une vision militante de l’État. Rigueur, pragmatisme, pédagogie, sens de l’intérêt commun, caractérisent ces fonctionnaires surnommés à leur origine « les hussards noirs de la République ».

Conditions d’accès / les prérequis :

L’entrée dans la fonction se fait en deux phases : un pré-recrutement sur concours, suivi d’une formation statutaire délivrée à l’école des hautes études en santé publique (EHESP). 

Un concours interne est ouvert aux fonctionnaires justifiant, soit de quatre ans d’expérience dont deux au moins dans un corps de catégorie B ou de même niveau, soit de quatre années d’expérience dans un service à caractère social d’une organisation internationale intergouvernementale.

Un concours externe est ouvert aux personnes âgées de 35 ans maximum, titulaire d'un diplôme national sanctionnant un second cycle d'études supérieures (Bac + 3 minimum).

Des recrutements au choix sont également possibles pour les fonctionnaires âgés d’au moins 40 ans et justifiant de 9 ans d’exercice dans un corps de catégorie B relevant des ministères chargés de la santé, de l’action sociale et de la protection sociale.

Le concours est constitué d’une série d’épreuves écrites d’admissibilité (culture politique et sociale, note de synthèse sur un dispositif social et médico-social, dissertation sur une matière choisie entre droit public, finances publiques, système français de protection sociale), suivie pour les candidats retenus par deux épreuves orales d’admission.

La formation statutaire

Le candidat reçu au concours est d'abord nommé inspecteur-élève et bénéficie de 18 mois de formation assurée par l’EHESP. Celle-ci comporte 41 semaines d’enseignement en alternance avec 29 semaines de stage, et se termine par la réalisation d’un mémoire professionnel. Elle vise à préparer les élèves à :

  • analyser et comprendre l’environnement professionnel,
  • mettre en œuvre des démarches d’inspection, de contrôle et d’évaluation,
  • maîtriser les enjeux et les méthodes de régulation,
  • concevoir et piloter des projets,
  • produire et traiter l’information,
  • définir et mettre en pratique des techniques de management,
  • connaître de manière approfondie le secteur sanitaire et social.

Les inspecteurs recrutés au choix ou par détachement bénéficient quant à eux d’une formation ramenée à 6 mois et d’un parcours personnalisé d’adaptation à l’emploi.

À l’issue de la formation, les inspecteurs titularisés s’engagent à servir l’État pendant une période de cinq ans à compter de leur nomination. Ils ont en outre l'obligation de suivre un stage de perfectionnement à l'emploi dans les 4 ans qui suivent la titularisation.

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