Un rapport rendu public par l’Unicef, mercredi 1er novembre, dresse un constat particulièrement alarmant des violences faites aux enfants dans le monde. Ce document, intitulé "Un visage familier : la violence dans la vie des enfants et des adolescents", révèle que toutes les cinq minutes, un enfant meurt à cause d’un acte de violence. Si ces actes concernent tous les enfants, quel que soit leur âge et dans tous les contextes, le rapport constate que les violences émanent "souvent des personnes chargées de s’occuper d’eux".
Des violences dès la petite enfance
Les mauvais traitements débutent parfois dès le plus jeune âge. Trois quarts des enfants âgés de 2 à 4 ans à travers le monde, soit environ 300 millions, sont victimes d’agressions psychologiques et/ou de punitions physiques au sein même de leur foyer. Près de six enfants sur dix âgés de un an dans 30 pays disposant de données sur le sujet sont régulièrement victimes de discipline violente. Pour presque un quart des enfants de cet âge, la punition consiste à se faire secouer et près d’un sur dix est giflé ou frappé au visage, à la tête ou aux oreilles. Par ailleurs, un enfant de moins de 5 ans sur quatre vit avec une mère victime de violence de la part de son conjoint.
Des morts violentes chez les adolescents
Le rapport révèle que dans le monde, toutes les sept minutes, un adolescent est tué par un acte violent. Aux Etats-Unis, les garçons noirs âgés de 10 à 19 ans ont presque 19 fois plus de risques d’être assassinés que les garçons blancs du même âge. L’Amérique latine et les Caraïbes constituent la seule région où le taux d’homicide parmi les adolescents a augmenté. Près de la moitié des homicides d’adolescents enregistrés en 2015 a été commise dans cette région.
Selon l’Unicef, la lutte contre les violences infligées aux enfants doit notamment passer par la formation, tout d'abord des travailleurs sociaux afin qu'ils soient en mesure de fournir "des orientations, des conseils et des services thérapeutiques aux enfants victimes de violence", mais également des enfants, des parents et de l’ensemble des membres de la communauté afin qu’ils soient à même de "reconnaître la violence sous toutes ses formes". A charge pour les Etats "de leur donner les moyens de s’exprimer et de signaler la violence en toute sécurité".