L'essentiel du Social

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Et c’est reparti pour un tour de manège sécuritaire. L’attaque au couteau dans un lycée nantais a réouvert les vannes : fouilles au corps, contrôles aléatoires, portiques de sécurité, tous les chevaux d’une doxa de l’ordre public ont été lâchés. Encore. Peu importe que l’adolescent agresseur soit psychiquement instable et que les frontières de l’espace scolaire ne se révèlent pas pertinentes, il faut rassurer le bon peuple.



Où commenceraient d’ailleurs ces descentes de police ? Devant les établissements ? A la sortie du métro ou à l’arrêt de bus ? Au domicile même des élèves ? Et que faire des armes potentielles présentes aux abords des classes ? On interdit les couteaux et les fourchettes à la cantine ? On enlève les extincteurs ? On privilégie les meubles en mousse ? S’agirait-il d’opérations organisées par les forces de l’ordre ? Par des entreprises de sécurité ? Par des professeurs surentraînés ?



Face à ce torrent de questions et de gesticulations coercitives potentielles, on pourrait penser que pour se prémunir contre de telles violences, il serait peut-être plus judicieux de prendre le problème en amont. Oui, je sais, c’est fou. Genre en renforçant les équipes de prévention spécialisée, en jugulant la crise de la psychiatrie et singulièrement de la pédopsychiatrie ou en s’attaquant une bonne fois pour toute à la problématique de la santé mentale des jeunes. Non, beaucoup trop long et fastidieux tout ça.



Alors sinon, le plus simple et le plus efficace serait de se concocter une petite génération de gamins transhumains, débarrassés de toutes leurs scories. Adieu pulsions, troubles psychiques et traumas. Un patrimoine génétique parfait, voilà la solution. Dispendieuse au départ, elle serait moins chère à terme que le déploiement de milliers de flics dans tous le pays. Bienvenue à Gattaca !



A l’instar de ce film dystopique de 1997, chacun pourrait ainsi choisir le génotype de ses enfants. Un eugénisme à grande échelle permettant de concevoir des mioches avec le moins de défauts possibles. Le rêve. Et comme ça, plus besoin de prév’, d’éduc ou de psys. On contrôle tout le monde dès le berceau, voire dès la pipette. Fini l’ensauvagement. C’est monsieur Retailleau qui serait content.



Que cela ne vous empêche pas de passer une bonne semaine….

 
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