Recevoir la newsletter

« Renforcer la probation pour libérer la prison »

Article réservé aux abonnés

Dans l’imaginaire collectif, la prison représente la peine de référence de l’arsenal répressif. Elle est aussi la plus coûteuse. C’est pourquoi, au-delà de tout débat autour des libertés, la promettre comme réponse unique à la demande de sécurité conditionne un effort important en termes de dépenses publiques. Il est pourtant possible de concilier privation de liberté et financement pour une prévention de la délinquance efficace. Le développement des alternatives à l’incarcération est une nécessité. Le placement extérieur ou la détention sous surveillance électronique permettent un suivi et un travail actif avec les individus, pourvu que l’on accepte la mise en place de dispositifs de contrôle supplémentaires. Je propose donc d’intégrer aux services de probation des agents chargés de vérifier les mesures de placement.

Renforcer le cadre de la probation évite le recours à la prison et permet à celle-ci d’assurer la prise en charge des individus les plus dangereux dans des conditions bien meilleures qu’actuellement : moins de détenus, donc moins de promiscuité, de violences, et des taux de prise en charge supérieurs par tous les services de l’établissement.

La prise en charge des personnes placées sous main de justice requiert des compétences professionnelles de plus en plus complexes. Dans le domaine juridique, bien sûr, mais surtout dans celui des « sciences du comportement » regroupant la criminologie, la psychopathologie, la psychologie, la sociologie et d’autres disciplines mobilisables dans la connaissance des individus. Depuis toujours, les métiers pénitentiaires souffrent d’une image dégradée, totalement en décalage avec les attendus des missions confiées. La question du niveau de recrutement, tous corps confondus, et de la formation est capitale.

Je préconise de réviser les référentiels métiers par corps (surveillants, gradés, officiers, chefs de service, directeurs, conseillers d’insertion) et d’adapter les recrutements ainsi que la formation initiale. J’envisage, en outre, de créer une école de sciences pénales, dont l’objectif serait de mobiliser des connaissances scientifiques à des fins pratiques dans les domaines de la criminologie et de la pénologie. Cette école aurait également en charge la formation continue des acteurs de la justice pénale.

L’événement

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur