Le nombre de chômeurs longue durée a baissé de 2,5 millions de personnes en Europe en l’espace de trois ans, constate la Commission européenne dans un rapport rendu public le jeudi 11 avril. Après avoir publié des recommandations, en février 2016, afin de favoriser la réinsertion des chômeurs de longue durée, elle s’intéresse aux mesures effectivement prises par les États membres. Un enjeu de taille, alors que le nombre de chômeurs de longue durée a doublée entre 2007 et 2013, touchant jusqu’à 12 millions d’Européens. D’autant que, malgré la reprise de la croissance, et la baisse du chômage de manière globale (passé de 5,2 % en 2013 à 3,5 % en 2017), le taux de retour à l’emploi pour les personnes au chômage depuis plus d’un an reste bas.
La Commission préconisait alors l'inscription des chômeurs de longue durée auprès d'un service de l'emploi, l’augmentation du soutien individualisé pour les chômeurs de longue durée grâce à une évaluation détaillée des besoins et la conclusion d'un accord d'insertion professionnelle (JIA) au plus tard dans les 18 mois. Elle recommandait également d’améliorer la coordination entre les services via un point de contact unique, d’encourager et développer des partenariats entre employeurs, partenaires sociaux, les autorités et les institutions prestataires de formation.
Depuis, les États membres de l’Union européenne (UE) ont mis en place les mesures préconisées. La situation est cependant contrastée d’un pays à l’autre. « Les changements de politique les plus importants ont eu lieu dans les États membres où le soutien aux chômeurs de longue durée est moins développé, menant à une convergence accrue des approches politiques à travers l’UE », note la Commission. « Il est nécessaire de poursuivre ces efforts afin que tous ceux qui peuvent travailler puissent s’intégrer rapidement sur le marché du travail », estime cependant Marianne Thyssen, commissaire pour l’emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs au sein de l’instance européenne.