Dans le cadre du plan de réforme pour la Justice, Nicole Belloubet avait déjà créé fin 2018 l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice. Elle vient de présenter le projet Inserre, qui prévoit la construction de trois prisons expérimentales, entièrement centrées sur la formation et le travail des détenus pour qu’ils puissent construire un projet en vue de leur sortie et par conséquent réduire les risques de récidive.
Ces prisons 3.0 compteront 180 places chacune. Elles construiront des partenariats avec des entreprises du numérique, du développement durable et des services à distance porteurs de débouchés. Et elles se caractériseront par trois objectifs spécifiques : 100% des détenus au travail, en formation ou engagés dans un parcours professionnalisant ; des règles d’organisation et de fonctionnement intérieur adaptées pour tendre vers une plus grande responsabilisation des détenus et des parcours de préparation à la sortie renforcés et des relations avec l’extérieur pendant l’incarcération pour éviter les ruptures dans les parcours de réinsertion.
La construction de la première prison débutera dès cette année à Arras (Pas-de-Calais). Les travaux des deux autres – à Donchéry (Ardennes) et à Toul (Meurthe-et-Moselle) – débuteront en 2022 et 2023.