“La réserve prudentielle est un mécanisme visant à gager une partie de l’objectif des dépenses hospitalières aux fins de concourir au respect de l’Ondam (Objectif national des dépenses d'assurance maladie). Ce montant a vocation à être restitué aux établissements lorsque le volume des dépenses prévisionnelles est respecté.” (définition Unicancer)
Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, prévoit de libérer la réserve prudentielle de l’année 2019, qui devrait s’élever à 100 millions d’euros, pour financer la prime grand âge, déjà octroyée aux personnels du secteur médico-social public, élargie aux personnels du secteur privé solidaire, telle que l’avaient réclamée plusieurs fédérations et associations.
La Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs) souhaite également étendre la prime grand âge aux aides médico-psychologiques, accompagnants éducatifs et sociaux et auxiliaires de vie sociale qui travaillent dans les établissements et services médico-sociaux pour personnes âgées adhérents à la Fédération. 34 000 accompagnants s’en verraient ainsi gratifiés.
Si cette réserve règle le problème du financement de la prime grand âge pour l’année 2020, la Fehap soulève le problème de la pérennité de ce financement et réclame par ailleurs la suppression du mécanisme de réserve prudentielle. Pour Antoine Perrin, directeur général de la Fehap, “les secteurs social et médico-social sont confrontés à des défis majeurs qu’ils souhaitent pouvoir relever : accompagnement de la perte d’autonomie, société inclusive, protection de l’enfance… Les professionnels sont largement à la hauteur, à condition de disposer des moyens humains et financiers nécessaires. Il faut mettre fin au mécanisme de réserve prudentielle pour le secteur médico-social, qui n’est pas là pour compenser les dépassements des professionnels de la ville.”