SECTION 1 - DÉFENSE ET ILLUSTRATION D’UNE CONTENTION JUDICIEUSE
LE SAUVAGE DE L’AVEYRON
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Publié le : Dernière Mise à jour : 31.10.2018Par : MICHEL BRIOUL, AURÉLIE GRILLOT, MARIE CHRISTINE BORELLA, VIRGINIE GIRAUD et CAROLINE VENGUDLecture : 3 min.
C’est en 1797 que l’on découvrait, hagard et terrifié dans la forêt des monts de Lacaune dans l’Aveyron un être ayant vécu depuis probablement son plus jeune âge seul dans les bois. Nu, il marchait à quatre pattes, se balançait, ne parlait pas, ne prononçant que quelques cris et sons inintelligibles, s’agitait, griffait, mordait quand on s’approchait de lui. Ce n’était un être humain que par sa configuration physique et son âge apparent d’une dizaine d’années : on le désigna comme « le sauvage de l’Aveyron ». Seul Jean-Marc Gaspard Itard, jeune et fougueux médecin militaire tenta de l’humaniser, en s’efforçant de lui donner une éducation, entre 1800 et 1810. Il le fit d’abord en lui donnant un nom, Victor, en lui imposant des chaussures et des vêtements, puis en s’efforçant de lui apprendre les codes sociaux, le langage, quelques connaissances et compétences, à grand renfort de séances de travail pédagogique et éducatif. L’un des outils estimés formateurs auquel il avait recours était l’enfermement dans le cabinet noir, un placard sombre et étroit fermé à clé. Parfois même pour éprouver son sentiment de l’injustice : « Je crus devoir essayer un autre moyen de correction et, pour lui…
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