Publié le : Dernière Mise à jour : 12.07.2018Par : PIERRE GAUTHIER et PIERRE GAUTHIERLecture : 5 min.
Au cœur du projet des agences régionales de santé, la mise sous une responsabilité unique du secteur des soins et de celui de l’accompagnement médico-social suscite des inquiétudes. La crainte de voir le médico-social dissous dans un vaste marché est alimentée par la transposition en droit national de la directive « services » et par l’introduction, pourtant prudente et progressive, de processus d’évaluation externe perçue comme une volonté de contrôle par l’Etat des « produits et services » fournis par ce secteur. On oppose volontiers à toutes les démarches d’« optimisation » de la dépense de fonds publics – dépenser mieux avant de dépenser plus, rechercher les économies d’échelle en particulier par la réduction du nombre d’entités gestionnaires – les principes fondateurs d’un secteur jusqu’à présent largement protégé de l’extérieur :primauté de la prise en compte des besoins et des initiatives de la base ;primat du projet de vie opposé au projet de soins (jusqu’à ce que la montée des maladies chroniques rende ce distingo largement obsolète) ;rejet de la gestion hospitalière et de l’« hospitalocentrisme ».A l’opposé de ces préoccupations, un courant d’idées, né dans l’administration…
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