Les Français sont de plus en plus sensibles aux inégalités, selon le dernier baromètre de la Dress, publié le 17 avril. Ainsi, fin 2018, 48% d’entre eux déclarent être pessimistes pour leur avenir alors qu’ils étaient 41% un an plus tôt. Les ouvriers (58%) et les retraités (55%) sont les catégories socioprofessionnelles les plus affectées contrairement aux cadres supérieurs et aux professions libérales pour qui la tendance n’a pas vraiment bougé. En tête des inquiétudes, le niveau de salaire et le pouvoir d’achat, l’avenir du système de retraite, la pauvreté, le chômage et l’environnement.
C’est la première fois que les différences de revenus sont jugées les moins acceptables (+ 7 points entre 2017 et 2018). Non seulement, la fracture sociale s’accroit mais la moitié des Français estiment que les PDG des grandes sociétés devraient gagner 40% de moins et les ouvriers non qualifiés 25% de plus. En seconde position viennent les inégalités d’accès aux soins puis d’origine ethnique.
Les personnes sondées tiennent aussi aux prestations sociales et s’opposent fortement à une diminution des allocations familiales et logement et ce même en échange d’une réduction de leurs impôts ou cotisations. De même, 88% ne veulent pas que leurs pensions de retraite soient amputées et 86% sont contre une baisse des aides aux personnes handicapées. Des taux en augmentation par rapport à 2017.
Enfin, 39% des Français ont le sentiment d’appartenir à la France, mais « small is beautiful » puisque 21% se sentent proches de leur commune ou de leur quartier. A contrario, seuls 6% disent avoir une appartenance à l’Europe. Plus de 50% des habitants des grands centres et des « banlieues » plutôt démunis avouent être insécurisés dans leur quartier, une crainte qui est moindre dans les campagnes.
