« Nous connaissons parfaitement aujourd’hui les conséquences des dysfonctionnements du lien mère/père/bébé sur le développement de l’enfant, sa bonne santé et celle des générations à venir. Parmi ces troubles de l’interaction, rappelons que la dépression du post partum à elle seule touche plus de 80 000 femmes chaque année. De ce point de vue, la situation sanitaire de la France est particulièrement mauvaise. La société toute entière a besoin d’un soutien public dédié aux modalités d’intervention préventive prévenante en période périnatale, et de soins psychiques adaptés, coordonnés et gradués apportés à la triade mère/père/bébé », argumente la FNAAFP/CSF dans un communiqué en date du 30 septembre.
Gérée par la branche famille de la sécurité sociale, cette prestation familiale légale « périnatalité » prendrait la forme d’une prestation en nature de 20 heures d’intervention de techniciens et techniciennes de l’intervention sociale et familiale (TISF). Au-delà d’un soutien à la parentalité à domicile, cette prestation permettrait « de réaliser un diagnostic sur la qualité du lien entre les parents et leur bébé, de prévenir les troubles relationnels, et d’orienter dans un deuxième temps les familles vers d’autres dispositifs si nécessaire ».
La FNAAFP/CSF estime qu’« une enveloppe de 100 millions d’€ » serait suffisante pour une mise en place effective de cette nouvelle prestation. « Il nous semble également facile à démontrer qu’il s’agit là d’un investissement qui réduit à terme les coûts induits liés à l’absence d’accompagnement des femmes en sortie de maternité. Ces coûts, que nous devons évaluer plus précisément (des études existent déjà) sont sans commune mesure avec le coût de notre prestation », souligne la fédération.
La gestion de cette prestation par la branche famille de la sécurité sociale permettrait de supprimer « de facto » le reste à charge supporté actuellement par les familles. La FNAAFP/CSF souligne que cette suppression éviterait ainsi toute différence de traitement entre les femmes qui restent plus longtemps à la maternité (prise en charge intégrale par l’assurance maladie) et celles qui sortent plus rapidement et qui utilisent de ce fait un accompagnement à domicile.