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Hébergement d’urgence : de la nécessité d’une politique cohérente

Le député Nicolas Démoulin a rendu les conclusions du groupe de travail sur ce sujet. Il formule 28 propositions pour améliorer la prise en charge des personnes sans abri.

Il y a des choses à faire. Mercredi 20 mars 2019, le député Nicolas Démoulin (LREM ; Hérault) a rendu ses conclusions sur l’hébergement d’urgence, fruit d’un travail de plusieurs mois effectué au contact des professionnels du secteur. Pour l’élu, la politique est « marquée par un déficit de pilotage et par de grandes inégalités de confort et de coûts entre les structures d’hébergement ». Le budget du programme est passé de 1,3 milliard d’euro en 2012 à près de 2 milliards d’euros en 2018, « une hausse qui ne fait que répondre à une hausse constante de la demande », selon le rapport. Problème : le public des sans-abris est mal connu par les pouvoirs public. Connaître les sans-abris devrait être la première priorité, pour Nicolas Démoulin. Le député affirme que l’Etat a du mal à connaître aussi bien la quantité que le profil de chaque personne, ce qui pose problème pour mettre en place une politique adaptée. La dernière étude de l’Insee sur le sujet date en effet de 2012 : « Ce nombre paraît complètement obsolète aujourd’hui et en décalage avec la situation vécue sur le terrain », selon le rapporteur.

Le député a également constaté une « très grande inégalité dans la qualité de confort matériel et d’accompagnement » dans les structures d’hébergement. « Il est urgent de relancer et d’amplifier le programme d’humanisation des centres d’hébergement », indique le rapport. La convergence des coûts est également une piste : l’application d’une réforme à ce sujet en 2018 a été vue comme un coup de rabot. Et pour cause, «  des établissements vertueux, dont les coûts étaient maîtrisés, ont quand même subi une baisse de leur budget ».

Le principe d’inconditionnalité doit également être réaffirmé. Reçue dans le cadre du groupe de travail, la Fédération des acteurs de la solidarité a indiqué que « des critères sélectifs ont été fixés par des instructions préfectorales pour restreindre l’hébergement hôtelier de familles sans domicile n’ayant pas d’enfants malades ou de moins de trois ans ». Pour Nicolas Démoulin, cela remet en cause le principe de l’accueil inconditionnel qui existe depuis la loi du 25 mars 2009.

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